DESERT , ET CIEL EN COLERE .
Ah cette journée là je vais m’en souvenir longtemps aussi .
Les chiens ont ENCORE gueulés toute la nuit , mais c’était pas comme ils font habituellement . Je me souviens mon chien grognait , ronchonnait quand il sentait arriver l’orage . Et ben les chiens algériens sont pareils !
On a eu de l’orage pendant la nuit , de la pluie , mais quand ça tombe en Algérie ça TOMBE et ça PLOMBE en même temps .
L’accès pour aller de la route à la maison , est un chemin , alors dès qu’il pleut c’est la gadoue , et l’eau ne pénètre pas tout de suite , alors c’est la grande pataugeoire boueuse !!!
C’est quand même ce matin là , que nous devions aller aux portes du désert déposer Aïcha pour qu’elle passe quelques jours chez des amis .
Et c’est toujours ce matin là que nous sommes partis , inutile de préciser que la voiture a patiné , s’est presque enlisée , mais alhamdoulillah on s’en est vite sorti .
La route bien dure est sous nos roues maintenant et nous devons franchir les montagnes .
Le ciel est gris , il fait froid , il pleut beaucoup , il a grêlé , il a neigé quand on était aux plus hauts points d’accès , il a fait aussi soleil par intermittence , il a fait chaud d’un seul coup , et des ravales de vent . Je pense ne rien avoir oublié !
Dans le fond c’est clair et ensoleillé .
Ici on s’est arrêté de force , car dans le bas du village , l’eau s’écoule de la montagne et elle est sortie de son chemin qui mène à la rivière . Alors on passe en suivant les conseils des villageois .
Et ça continue de tomber , le ciel est sombre à midi .
Olala , c’est ici que nous avons quitté la route , pour faire la pause repas . Je ne suis pas franchement rassurée et c’est la même chose pour Aïcha , je la sens inquiète . Nous sommes dans une zone sablonneuse , personne aux alentours , alors s’il te plait Chauffeur , ne laisse pas la voiture ici , on préfère manger sur le bord de la route bien bitumée .
On a juste eu le temps d’arriver sur la terre bien ferme , que ce rideau d’eau s’est abattu sur nous .
Et 15 minutes après grand soleil et chaleur , ciel un peu plus clément .
Nous sommes aux portes du désert , ici pas de pluie , mais 35° bien frappés.
Deux photos prises lors du retour de Sidi Bel Abbès . Nous avons traversé une partie désertique , sans sable , un désert de cailloux ; ça a un nom précis mais j’ai oublié ...
Les paysages , et la météo peuvent changer juste avec un simple battement de paupières . . .
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Nous rentrons , il est déjà bien tard , et toute la partie de la route en montagne va se faire la nuit . J’ai confiance en Djamel qui conduit très bien et il est très prudent , mais il n’aime pas conduire la nuit . Alors on va rentrer ça c’est sure , mais tranquillement .
Les montagnes sont derrière nous , on voit toutes les lumières de Khenchela dans la nuit . Un appel à Nadia pour lui dire qu’on va bientôt être là avec eux à la maison .
Mais Nadia répond que c’est pas la peine de venir , ou bien d’essayer de rentrer car il a plu toute la journée et que le chemin est impraticable .
Alors trouvez vous quelqu’un pour passer la nuit !
Un choix m'est proposé :
Deux options : on va chez ma sœur Hafsia au froid sans sanitaire etc. ....
ou on va chez Souad au chaud avec douche et tout et tout ...
Le choix est vite fait pour moi , je n’ai pas revu Souad depuis que j’ai passé une partie de la nuit avec elle à l’hôpital en décembre, alors choix n°2 ! J’oublié il y a la douche et on est au chaud ...
Alors c’est moi qui fait la surprise à Souad car on va arriver sans prévenir (c'est pas bien) : je frappe à la porte , elle m’ouvre toute aussi heureuse que moi qu’on puisse se revoir , et je lui demande (avec des gestes) si on peut passer la nuit chez eux .
On a discuté très très longtemps tout en dinant , une bonne soirée , même si je ne comprend toujours pas grand chose à la langue , mais je sais quand on pose des questions à Djamel sur moi . . .
Enfin un nuit sans les chiens de Djemoui , enfin une nuit sans les ronflements de la femme de Rachid , et enfin une nuit réveillée par l’adhan (le premier en Algérie fut chez eux) ou l’appel à écouter ICI . Et quand les mosquées lancent le premier appel les unes à la suite des autres , et que ça résonne dans la ville J’AIME , j’écoute , je récite . Et je me rendors .
Enfin une bonne nuit . . .